Sagesse de Saint Benoît (juillet : 2019) : Avec la douceur ineffable de l'amour
le cœur se dilate et l'on court
dans la
voie des commandements de Dieu,
avec la douceur ineffable de l'amour."
(Prol. v. 49)
Quelques résonances :
- dans l'Ecriture
Toi Seigneur, tu es béni;
apprends-moi tes commandement.
Je fais repasser sur mes lèvres
chaque décision de ta bouche.
Je trouve dans la voie de tes
exigences
plus de joie que dans toutes les
richesses.
Je veux méditer sur tes préceptes
et contempler tes voies.
Je trouve en te commandements mon
plaisir.
je n'oublie pas ta parole. ps 118 12-16
Tu me montreras les voies de la
vie
plénitude de joie dans le face à
face
extase en ta droite pour
l'éternité
ps 16, 11
Et ce que je demande, c'est que
votre charité abonde de plus en plus, en science et en toute intelligence ;
pour que vous discerniez ce qui est le meilleur. (ph 1, 9)
L’amour prend
patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne
se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
il ne fait rien
d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte
pas ; il n’entretient pas de rancune ;
il ne se réjouit pas de
ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
il supporte tout, il
fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. (1 co 13, 4-5)
Si vous gardez mes commandements
vous demeurerez dans mon amour, comme moi , j'ai gardé les commandements de mon
Père, et je demeure dan son amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en
vous, et que votre joie soit parfaite. (Jn
14, 10-11)
- chez les Pères du désert
Il y a au commencement
beaucoup de lutte et de labeur pour ceux qui s’approchent de Dieu, mais ensuite
une joie ineffable. En effet, comme ceux qui veulent allumer un feu sont
d’abord enfumés et pleurent, et obtiennent ainsi ce qu’ils cherchaient – car il
est dit : « Notre Dieu est un
feu dévorant » (Hb
12, 29) –, ainsi devons-nous, nous aussi, allumer en nous le
feu divin avec des larmes et des peines. (Amma Synclétique, Sentences des Pères du désert)
- chez les Pères de l'Eglise
Progressez, mes frères ;
examinez-vous toujours sans vous tromper, sans vous flatter , sans vous
caresser. Si jamais tu dis cela ! alors tu péris. Ajoute toujours, marche toujours,
progresse toujours ! Ne t'arrête pas sur le chemin, ne recule pas, ne dévie
pas. Il demeure immobile celui qui ne progresse pas, il revient en arrière,
celui qui retourne d'où il est parti ; il perd la route, celui qui perd la foi.
(St Augustin Sermon 169, 18)
S'il y a de l'amour on ne
récusera pas la peine, car il n'y a pas de peine pour celui qui aime.
(St Augustin tr. ev.
jn 10, 22)
- dans l'enseignement de l'Eglise
La rencontre des manifestations
visibles de l'amour de Dieu peut susciter en nous un sentiment de joie, qui
naît de l'expérience d'être aimé. Mais cette rencontre requiert aussi notre
volonté et notre intelligence. La rencontre
du Dieu vivant est un route vers l'amour, et le oui de notre volonté à la
sienne unit intelligence, volonté et sentiment dans l'acte totalisant de
l'amour. Ce processus cependant demeure toujours en mouvement : l'amour n'est jamais
achevé ni complet; il se transforme au cours de l'existence, il mûrît et c'est
justement pour cela qu'il demeure fidèle à lui-même.... L'histoire d'amour
entre Dieu et l'homme consiste justement dans le fait que cette communion de volonté
grandit dans la communion de pensées et de sentiment, ainsi notre vouloir et la
volonté de Dieu coïncident toujours plus : la volonté de Dieu n'est plus pour
moi une volonté étrangère, que les commandements m'imposent de l'extérieur,
mais elle est ma propre volonté, sur la base de l'expérience que, de fait Dieu
est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même (st Augustin confession
III, 6, 11) c'est alors que grandit l'abandon en Dieu et que Dieu devient notre
joie (Benoit XV Dieu est amour 17°)